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Edito de Pâques

Edito de Pâques  

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Chers paroissiens,

Nous vivons des temps bien particuliers et cette épreuve de l’épidémie pourrait nous empêcher de voir l’essentiel, nous replier sur nous-mêmes et détruire notre espérance. Mais il ne peut pas en être ainsi, vous le savez bien.

Jour de Pâques jour de résurrection. Le Christ a vaincu la mort et avec lui nous sommes vainqueur du mal, du péché et de la mort. Quelle perspective pour chacun et chacune d’entre nous. Nous sommes faits pour la vie et, grâce à Dieu, nous avons un avenir, un très bel avenir.

Voyez ce qu’Il a fait pour nous. Loin de nous abandonner, il a pris les moyens pour nous rejoindre concrètement, totalement dans notre humanité. Celui que le monde ne peut contenir, qui est à l’origine et au terme de tout, celui qui est esprit, s’est rendu visible à nos yeux. Il s’est incarné. « C’est Lui le Sauveur qui nous ouvre le Ciel en nous permettant d’être pleinement libres. Il est vraiment notre Espérance ». Il a offert sa vie pour nous libérer du péché et de la mort. Il nous offre aussi de participer à la plénitude de sa vie. Quelle perspective ! Quelle proposition enthousiaste ! Oui, nous avons un avenir, un très bel avenir.

Le carême nous a été donné pour nous dessaisir, pour rechercher les véritables fondements de nos vies. Les épreuves nous aident à faire ce tri, à revenir aux fondamentaux et à remettre tout en perspective. Elles nous préparent à accueillir le message de la Résurrection et à en manifester tous les fruits.

J’en ai fait l’expérience. Depuis le 8 mars, je suis confiné pour cause de Covid. Après un début difficile, je remonte la pente et j’ai hâte de me retrouver parmi vous. Ce temps de réclusion, où les contacts sont difficiles et plus rares, pourrait être un échec. Eh bien non ! Il y a le repos indispensable nécessité par la maladie. La redécouverte que l’on peut vivre de pas grand chose. La manifestation de la solidarité extérieure, souvent de manière humble et cachée. Les témoignages de personnes, pas forcément attendues, qui vont à l’essentiel et cela encourage beaucoup. Le temps de la réflexion, de la prière davantage donnée, de la méditation. L’acceptation de ses limites et tant d’autres choses qui sont finalement source de grande grâce. Et puis il a ce beau temps magnifique, cette belle nature de Pâques qui empêche le découragement et permet de supporter plus facilement la maladie et l’isolement. Que de petites choses, mais qui me permettent dans l’épreuve personnelle et commune que nous vivons de vous poser la question : « Elle est pas belle la vie ? ».

« Une des clés de la vie chrétienne est que nous sommes tournés vers la Vie éternelle vers laquelle nous tendons et qui est notre Joie. C’est notre vocation ». Il n’est plus temps de nous disperser ou d’aller vers ce qui est futile ou non indispensable. C’est le temps de l’annonce, le temps du témoignage, le temps où l’Esprit-Saint promis par le Christ ressuscité nous est donné encore davantage. Accueillons-le dans la joie et laissons nous emporter par ses inspirations nouvelles. Soyons décidés et disposés au témoignage comme Saint Pierre, les disciples d’Emmaüs et tant d’autres. « Soyez prêts à tout moment à présenter une défense devant quiconque vous demande de rendre raison de l’espérance qui est en vous » nous dit Saint Pierre (1P.3,15). « Témoignons pour entrainer les autres vers Dieu, soyons inventifs pour les aider à trouver un sens à leur vie et avoir confiance en Dieu. »

« Que l’Espérance grandisse en nos cœurs et dans nos communautés. Qu’elle nous donne une vraie Joie, celle de nous savoir infiniment aimés et désirés par Dieu lui-même… au-delà des difficultés rencontrées. Soyons d’audacieux, ardents et joyeux témoins de l’Espérance ! »

Belle et sainte fête de Pâques.

Père Charles HONORE, curé

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